Outils utilisés par la recherche
L’équipe de chercheuses et chercheurs du Centre LIVES ont utilisé trois outils principaux pour amener leur savoir-faire dans le projet Cause Commune.
1. Le questionnaire de l’enquête longitudinale
Le questionnaire sert à évaluer les effets de la démarche et à mettre en évidence les hypothèses théoriques – soit les liens entre qualité sociale, santé et identification – et à mieux comprendre comment ces trois éléments s’agencent.
Ce questionnaire a été soumis à un petit groupe d’habitant·es de Chavannes-près-Renens, qui a pu y apporter des modifications avant qu’il ne soit transmis à l’ensemble de la population. Dans le cadre d’une étude longitudinale, les habitant·es sont contacté·es à plusieurs reprises afin de répondre aux mêmes questions et avoir ainsi des indications de l’évolution des réponses sur le moyen et/ou long terme.
Les dimensions étudiées dans le cadre du projet Cause Commune sont:
1. la qualité sociale:
- La sécurité sociale et économique (conditions matérielles et environnement)
- La cohésion sociale (capital social cognitif)
- L’intégration sociale (capital social structurel)
- Le pouvoir d’agir
2. L’identification
3. La santé
2. La grille d’analyse du territoire
La grille d’observation des quartiers et des territoires fournit une série d’indicateurs contextuels sur la qualité du territoire (p.ex. présence ou absence de déchets, de verdure…). Ce document sert à rapporter des données sur la qualité urbaine donnant des informations complémentaires sur la commune et les quartiers. Ces informations sont ensuite couplées avec les données du questionnaire décrit plus haut.
3. Le générateur de ressources
Avoir des ressources, c’est bien ; pouvoir les mobiliser en cas de besoin, c’est mieux. Le « générateur de ressources » est un questionnaire qui établit le potentiel des habitant·es d’accéder à leur capital social.
Il s’agit de comprendre comment les personnes sont intégrées dans leur commune et quelles formes prennent leurs liens et soutiens sociaux. Cet outil révèle également l’origine de vulnérabilités et de ressources, et comment celles-ci s’organisent. La récolte de ces informations permet ensuite de mettre en place des interventions sociales ciblées là où elles sont nécessaires.
« La recherche sociale universitaire est capable de vulgariser ses interventions en ayant conscience des adaptations à réaliser. Leurs données scientifiques sont affinées, thématisées et réparties par quartiers, et soutiennent les prises de décisions politiques par du concret ». Loubna LAABAR, Syndique de Chavannes-près-Renens, Dario SPINI, Fondateur du Centre LIVES, Benoît FRUND, Vice-recteur UNIL «transition écologique et campus»
L’articulation entre la recherche universitaire et des actions des habitant·es sur le terrain se fait dès le début du projet. Le rythme de cette collaboration s’installe naturellement.